Marché de la diatomite et retombées territoriales
Le marché mondial de la diatomite atteint environ trois millions de tonnes par an. Les États-Unis assurent près de la moitié de cette production, principalement depuis la Californie, le Nevada et l'Oregon. La Chine, le Danemark, le Mexique, l'Argentine et la France complètent le cercle des principaux producteurs.
Trois grands segments structurent les débouchés :
Des usages de niche (cosmétique, catalyse, biomédical) offrent des débouchés à forte valeur ajoutée. Les perspectives restent favorables à moyen terme grâce à l'essor des produits biosourcés.
La France produit trois cent mille tonnes de diatomite brute par an. Deux carrières principales sont actives : Saint-Bauzile (Ardèche) et Virargues-Foufouilloux (Cantal), gérées par Imerys et Chemviron. Après traitement, cent mille tonnes sont commercialisées.
La consommation nationale est estimée à quatre-vingt-dix mille tonnes. Le solde exporté (environ vingt mille tonnes) contribue à un excédent commercial de six millions d'euros. Mais la disponibilité des gisements se raréfie. L'un des sites approche de l'épuisement, l'autre fait face à des contraintes d'extension. Le gisement de Nouvialle, estimé à dix millions de tonnes avec une pureté très élevée, constitue une ressource stratégique pour la pérennité de la filière.
Le gisement de Nouvialle, en raison de sa qualité, permettrait de cibler ces segments premium.
Les coûts initiaux d'installation sont élevés : études, engins, traitement, voirie, décantation, gestion des eaux. Des garanties financières obligatoires doivent être provisionnées pour couvrir la remise en état du site.
Le projet de Nouvialle invite à reposer des choix fondamentaux en matière de modèle de développement local : extraction, préservation, compromis ? La concertation devra être à la hauteur des enjeux.
Lois et protections applicables au projet
Tout projet susceptible d'affecter significativement un site Natura deux mille doit faire l'objet d'une évaluation des incidences.
L'étude d'impact doit prévoir la séquence éviter, réduire, compenser (ERC) et décrire les mesures concrètes proposées.
Le PLUi et le SCoT doivent permettre l'accueil d'une carrière dans les zones concernées. Une modification de zonage est souvent nécessaire.
Recours possibles contre la décision d'autorisation devant le tribunal administratif. Les arguments peuvent porter sur la forme (irrégularités de procédure) ou le fond (atteinte à l'environnement).
Les recours peuvent être introduits par les associations, les collectivités, les exploitants agricoles ou les habitants. Ces garanties juridiques assurent la sécurité juridique du processus et permettent un contrôle démocratique de la décision publique.